Rôle des acteurs de la prise en charge

Rôle du néphrologue

C’est le professionnel de santé spécialisé dans la prise en charge des maladies rénales.
Le rôle du néphrologue est, au plus près du diagnostic :

  • d’interpréter les résultats de l’évaluation afin de définir un pronostic,
  • de proposer une stratégie de prise en charge et une surveillance adaptées à votre situation.

L’objectif est de ralentir le plus possible la progression de l’insuffisance rénale. 1

Si la maladie continue à évoluer, le néphrologue pourra être amené à vous proposer de mettre en place un traitement de suppléance (greffe ou dialyse). Cette décision est habituellement réalisée par une équipe pluridisciplinaire pour vous accompagner. 1

Le néphrologue est au cœur de votre prise en charge et informe les autres professionnels de santé (médecin traitant, radiologue, etc) de votre état de santé pour un suivi adapté.

Rôle de l’infirmier

L’infirmier a un rôle d’accompagnement et d’explication. 1

Son intervention est fonction du plan de prise en charge prévu :

  • prise de médicaments,
  • pansements,
  • surveillance de la prise de poids,
  • surveillance tensionnelle,
  • surveillance biologique,
  • prélèvements sanguins,
  • etc… 2

Le service dispose peut-être d’infirmiers dédiés qui peuvent prendre le temps de répondre à certaines de vos questions et vous apporter des précisions. Demandez à votre néphrologue.

Rôle du médecin traitant

Le médecin généraliste est votre médecin de famille, le professionnel de santé de premier recours et de proximité le plus à même d’engager une discussion sur votre état de santé global. 1

C’est souvent lui qui réalise l’évaluation initiale après confirmation du diagnostic de votre maladie. Les objectifs de cette évaluation sont :

  • d’évaluer les caractéristiques de votre maladie ;
  • de mettre en place la stratégie de prise en charge, les modalités de surveillance et les autres professionnels de santé à impliquer dans votre prise en charge ;
  • de définir avec vous les éléments prioritaires de la stratégie thérapeutique à mettre en œuvre,
  • d’élaborer avec vous votre programme personnalisé de soins. 2

Par la suite, il peut intervenir sur les facteurs de risque liés à votre maladie, en fonction de la connaissance qu’il a de votre situation personnelle. Par exemple, il peut contrôler la pression artérielle pour limiter le risque cardiovasculaire lié à l’hypertension associée à votre maladie rénale. 1,3

N’hésitez pas à partager avec lui les compte-rendus de vos examens médicaux réalisés avec le néphrologue ainsi que les résultats de vos analyses sanguines.

Rôle du pharmacien d’officine

Le pharmacien a un rôle explicatif lors de la délivrance des traitements et vous informera sur les risques d’interactions médicamenteuses ou de toxicité rénale liés à l’automédication. Il participe à l’éducation thérapeutique et est en première ligne pour évaluer le degré d’adhésion aux traitements médicamenteux. 1
Il se montrera disponible pour parler de votre maladie.
Il peut également vous aider à interpréter vos résultats d’analyses biologiques. 2

Le pharmacien est également un professionnel de santé accessible qui peut répondre à vos questions sur votre traitement ou en cas de situations particulière (diarrhée, oubli, fatigue, contraception, nausées, vomissements, etc.)

Rôle du diététicien-nutritionniste

L’objectif du diététicien-nutritionniste est de vous aider à mettre en place des habitudes alimentaires dans le but de limiter la progression de la maladie. Ainsi, il va suivre votre alimentation et vous donner des conseils en termes d’apports énergétiques, d’apports hydriques, de contrôle des apports de sels et d’apports protéiques (figure 1) 1,2

Figure 1 : Information et objectifs pédagogiques des patients ayant une maladie rénale chronique 2

Son rôle est fondamental, étant donné l’importance des apports en sel et en protéines dans le contrôle de l’hypertension artérielle et dans la progression de l’insuffisance rénale. 1 Les conseils diététiques doivent être adaptés aux résultats de votre évaluation initiale et à votre hygiène de vie. Un suivi régulier est important. 1

Rôle du biologiste

Le biologiste a un rôle d’accompagnement dans l’interprétation de vos bilans de suivi. Il peut vous éclairer tant sur la signification des paramètres mesurés que sur leurs variations. Il peut également répondre à vos questions concernant la physiopathologie et les paramètres de votre maladie. 1

Le biologiste assure également la continuité des soins en transmettant vos résultats d’analyse à votre néphrologue. Pensez à le lui demander si ce n’est pas automatique.

Rôle du psychologue

La maladie chronique peut aussi être le révélateur ou la cause de souffrances ou de maladies psychiques, et de difficultés sociales pour vous ou pour votre entourage. Des troubles psychiques (stress, anxiété, troubles du sommeil, dépression), des addictions peuvent nécessiter une prise en charge spécifique. 1

Un soutien psychologique peut être conseillé en fonction de la situation dans laquelle vous vous trouvez. N’hésitez pas à consulter ce spécialiste si nécessaire.

Rôle du médecin du travail

Si vous avez une activité professionnelle, le médecin du travail a un rôle clé dans l’adaptation éventuelle du poste de travail afin d’éviter au maximum les facteurs de risque (port de charges lourdes, traumatismes, expositions toxiques). 1

La consultation périodique est également l’occasion pour vous de faire le point sur l’évolution de votre maladie et ses conséquences sur vos activités. 1

Rôle des autres professionnels de santé

D’autres professionnels de santé peuvent être impliqués dans votre prise en charge en fonction de l’existence d’autres manifestations de la maladie :

  • l’hépatologue ou le chirurgien hépatique, en cas de polykystose hépatique symptomatique, 1
  • le neurologue ou le neurochirurgien en cas de suspicion d’anévrisme intracrânien, 1
  • le cardiologue et/ou le diabétologue en fonction de la présence de comorbidités, 1,2
  • l’intervention d’un gynécologue, d’un tabacologue, d’un kinésithérapeute, d’un assistant de service social peut également être sollicitée par les praticiens déjà impliqués dans votre prise en charge. 1,2
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  2. HAS. Maladie Rénale Chronique de l’adulte. Guide du parcours de soins. Février 2012.
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  2. HAS. Maladie Rénale Chronique de l’adulte. Guide du parcours de soins. Février 2012.
  3. Texte issu de https://vimeo.com/168038675
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  2. HAS. Maladie Rénale Chronique de l’adulte. Guide du parcours de soins. Février 2012.
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  2. HAS. Maladie Rénale Chronique de l’adulte. Guide du parcours de soins. Février 2012.
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  1. Knebelmann B, et al. Polykystose rénale autosomique dominante. Repenser le parcours de soins aussi au-delà du rein. Le concours médical. 2016 ; 138 (5) : 363-92.
  2. HAS. Maladie Rénale Chronique de l’adulte. Guide du parcours de soins. Février 2012.